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Juan Luis Guerra
La llave de mi corazon (2007)
Juan Luis Guerra (JLG) se construisit une carrière artistique et commerciale d’une amplitude phénoménale en Amérique Latine et aux USA, depuis les années 80. Guerra et son groupe 440 ont constamment au cours des années emmagasiné de l’expérience et des succès en se basant sur les styles musicaux de la République Dominicaine. « La llave de mi corazon » est le dernier aboutissement de ces métissages qu’il sait concocter, surfant avec soin entre le merengue, la bachata, la salsa, et la pop latino-commerciale qui s’inspire de toutes les influences des Amériques.
« La llave de mi corazon » est un des albums le plus abouti depuis « Bachata Rosa », il est une merveille dans tous les compartiments, technique d’arrangement, mélodies, son, compositions, lyrisme. Les treize titres sont un appât aphrodisiaque pour les danseurs et les mélomanes, et la clientèle nord-américaine. Il a en effet gravé deux titres en anglais, "Medicine for my soul" et "Something good". Cet album nous entraine dans le romantisme américaino-caraïbe avec le sucré des champs de canne qui ondulent dans le bruissement des alizés. Les voix chaudes et alanguies illustrent cette image tropicale et tout cet album. La sensualité latine qui sommeille dans les réalités musicales dominicaine est mise au pinacle par cet artiste d’exception. Lui-même revendique le romantisme qui traverse les quatre merengues, les deux bachatas, les trois balades et les deux salsas, dont un mambo très savoureux, « Te Contaran ». Les deux merengues « La Travesía » et « Como Yo » sont des créations diaboliques qui abandonnent la danse à la séduction et à l’envoutement des sens. 'La llave de mi corazón' et 'Medicine for my soul' ne font qu’un, puisque les deux racontent la même histoire sur la même musique mais dans des idiomes différents. Là, l’auteur de ‘La bilirrubina’ fusionne merengue, mambo, funk, hip hop, blues y rock. C’est l’histoire d’un jeune des états unis qui tombe amoureux d’une dominicaine par internet et par une psycho-émission de radio il demande des conseils. La salsa réalité rattrape toutes les composantes des ferveurs qui annexent les dépendances de la vie sociétale. Cette chanson est directement dirigée pour le marché des Usa et c’est réussi car à sa sortie il a déjà été en tête des hits dans le “hot latin songs”. « Si Tú No Bailas Conmigo » et « Sólo Tengo Ojos Para Ti » sont des chansons d’amour pour sa femme Nora, où chacun peut y refléter ses propres sentiments, comme « Cancioncita de Amor » pour ses enfants, accorde la juste place de la famille et de la musique dans les sensibilités latines. La bachata "Something Good", qu’il chante en duo avec la italo-américaine Chiara Civello, pourrait aussi constituer une ouverture vers le japon qu’il voudrait conquérir.
Pour la première fois le fil conducteur de l’album, c’est l’amour. La variété des styles se calquent délicatement dans ses désirs et ses compositions. Les approches de jazz qu’il insinue nous réserveront de surprenantes innovations. Sa terre chérie est son socle, le monde est l’espace qu’il veut persuader de se « lover » dans sa musique. Si pour les français Juan Luis Guerra est encore un inconnu, nos voisins espagnols, eux lui font un accueil de stars. Faut peut-être comprendre l’espagnol pour pouvoir l’aimer ? De toutes façons, le blason del’orgueil latino qu’il continue à policer, consolidera la légitimité de cette musique conquérante. CBS 2007 EMI Televisa Music : mars 2007 1. Medicine For My Soul 2. La Travesia 3. Te Contaran 4. Qaue Me Des Tu Carino 5. Como Yo 6. Si Tu No Bailas Conmigo 7. Solo Tengo Ojos Para Ti 8. Amores - (with El Prodigio) 9. Cancioncita De Amor 10. Sabia Manera 11. La Llavae De Mi Corazon 12. Something Good - (with Chirara Civello) 13. La Vera, A - (Bonus Track) Les musiciens : Ed Calle - baritone saxophone Juan Luis Guerra - background vocals Juan De La Cruz - bongos Christopher Glansdorp (unknown instrument); El Prodigio - accordion Luis Payan - steel guitar Roden Santos - trumpet Adalgisa Pantaleon Roger Zayas Jose Flete - trombone Isidro Bobadilla - percussion Luis Del Rosario - alto saxophone Sandy Gabriel - tenor saxophone Ezequiel Francisco - drums Jeremias King, Abednego De Los Santos (basse) Ramses Colon - acoustic bass Juan Enrique Rizek, Janina Rosado (background vocals) David Almengot. Rafael German (guiro);
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